Rencontres Philanthropos 2014

13 décembre 2014

Les Rencontres Philanthropos

Samedi 13 décembre 2014 au collège des Bernardins (Paris, Ve)

Les « Rencontres Philanthropos » se déroulent à Paris, au Collège des Bernardins, le deuxième samedi du mois de décembre.

Sur une durée de 5 heures et demi (16h30-22h), le programme se déroule en trois temps :

– 16h30-18h30 : conférence/débat, avec des « personnalités » ;

– 19h15 -20h00: hommage un auteur en lien avec le thème de l’année ;

– 20h00-22h00 : spectacle vivant (théâtre, concert, performance…).

Thème des rencontres 2014

Le transhumanisme : Une idée chrétienne devenue folle ?

Réfléchir sur un tel sujet pourrait paraître anecdotique : il ne s’agit, semble-t-il, que d’une idéologie revendiquée par une minorité qui rêve de faire un homme génétiquement modifié, un cyborg truffé de nanotechnologies.

Mais si l’on se souvient que le terme, dans son acception moderne, fut forgé, et son idée, défendue, par le premier directeur de l’UNESCO, Julian Huxley (frère d’Aldous, l’auteur du Meilleur des mondes), lequel avait désormais honte de promouvoir la chose en employant le mot « eugénisme » ; si l’on constate simplement que nous vivons à l’ère de la technoscience, que nous sommes déjà partout connectés, accouplés à des machines, ou que l’on a libéralisé un peu partout les OGM et le séquençage du génome humain, on peut soupçonner qu’il y va là d’une vogue plus vaste et même d’une vague de fond.

Peut-être même qu’après l’humanisme athée, puis l’antihumanisme structural, le transhumanisme est le marqueur exact d’une époque où se sont effondrées les utopies progressistes, qu’elles soient libérales ou totalitaires.

Comme le remarque Rémi Brague, la question aujourd’hui n’est plus : Comment promouvoir l’humain ? mais : Pourquoi promouvoir l’humain encore ? Pourquoi ne pas passer à autre chose, au nom de la double célébration du surhomme et du bonobo ?

Mais l’échec de l’humanisme et la bêtise du transhumanisme nous laissent entendre une autre vérité, rappelée par Pascal et chantée par Dante. Le premier disait que « l’homme passe infiniment l’homme », et le second inventait, dans son Paradis, le verbe « transumanar ». C’est la reprise du thème paulinien de « l’homme nouveau ». Et si le transhumanisme n’était qu’une idée chrétienne devenue folle ?