Après les attentats de Paris : où va l’Europe ?

Conférence de Bat Ye’or

Une conférence de Bat Ye’or

Jeudi 26 mars, à 20h30, l’Institut Philanthropos reçoit une grande dame de la pensée contemporaine connue sous un nom de plume qui ressemble à un nom de code et de combat : Bat Ye’or (« fille du Nil » en hébreu).

Dans le dernier roman de Houellebecq, Soumission, un personnage appartenant aux services secrets déclare : « La vieille Bat Ye’or n’a pas tort, avec son fantasme de complot Eurabia. » S’agit-il donc d’un fantasme – ou d’une prémonition ? L’historien anglais David Pryce-Jones parle de notre conférencière comme d’« une Cassandre, un esprit courageux et clairvoyant » ; et le grand spécialiste d’histoire économique Niall Ferguson écrit à son sujet : «  Les futurs historiens regarderont un jour son invention du terme Eurabia comme prophétique. Ceux qui souhaitent vivre dans une société libre doivent être éternellement vigilants. La vigilance de Bat Ye’or est sans égal. »

Née en 1933, elle a consacré sa vie à étudier et à comprendre l’histoire des Juifs et des chrétiens sous l’Islam après avoir dû quitter l’Égypte de Nasser en 1957. Parmi ses livres publiés en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, néerlandais, russe, on mentionnera spécialement Les chrétientés d’Orient entre jihâd et dhimmitude : VIIe-XXe siècle (éd. Cerf, 1991, avec une préface de Jacques Ellul) ainsi que L’Europe et le spectre du califat (éd. Les provinciales, 2010)…

Depuis une dizaine d’années elle a concentré sa méthode d’investigation sur l’étude des relations institutionnelles euro-arabes et leurs implications politiques et religieuses largement ignorées des médias. Ses travaux sont controversés, mais ils sont déjà entrés dans l’histoire. On lui a notamment reproché – comme si elle pouvait être responsable de ce détournement de sa réflexion – d’avoir été citée plusieurs fois dans son manifeste par le terroriste norvégien Anders Behring Breivik. Nous avons voulu l’entendre dans une rencontre sans préjugé. Ne manquez pas cette occasion exceptionnelle