
Philanthropos ne craint pas de se présenter comme une école de radicalité vraie, celle d’un enracinement suffisamment profond dans le réel pour y déployer une frondaison chargée de nouveaux fruits. La radicalité renvoie aux racines, mais l’homme et la femme ne s’enracinent pas comme la plante. C’est par leur chair, leur intelligence et leur cœur qu’ils puisent pour fructifier. Ce qui veut dire : accueillir le donné de son corps sexué et de son héritage, le penser avec discernement et reconnais sance, écouter l’appel de la vie en nous qui porte au combat pour la justice et pour l’amour. Car il est vrai que nous ne sommes pas venus au monde pour nous installer dans une médiocrité confortable, mais pour entrer dans une simplicité épique (celle qui se joue entre Nazareth et le Golgotha) contre toutes les fascinations du désespoir et de la présomption.
Le pape François exprime parfaitement ce que nous essayons de transmettre à nos étudiants en le vivant avec eux : « La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et c’est pour cela que je suis dans ce monde. Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer (Evangelii Gaudium, n. 273). » Voilà ce qui pourra tirer notre jeunesse du divertissement anesthésiant comme de l’attentat-suicide – non pas la « déradicalisation », mais la radicalité de cette bénédiction divine que nous avons à être, chacun d’entre nous et les uns avec les autres. Fabrice Hadjadj, Directeur de l’Institut
Fabrice Hadjadj, Directeur de l’Institut
Présentez-vous et décrivez-nous votre travail à l’institut Philanthropos.

Quel est le sens de votre mission ?
J’aime la phrase de Mère Teresa « la joie vient du don». Je peux la vivre au quotidien. Je trouve la joie dans la préparation de chambres et dortoirs en priant pour l’invité qui y logera, j’espère toujours faire au mieux pour que l’hôte se sente bien accueilli. C’est aussi un défi de délicatesse et d’écoute que d’apprendre à chaque étudiant une tâche ménagère dans la paix, j’expérimente de nombreuses fois mes limites face aux désirs de perfection et j’apprends l’humilité de demander pardon lorsque j’ai blessé l’autre. Je suis en grande communion de prière avec toutes les mères de famille qui ont à charge les petites choses du quotidien. C’est une joie de partager des temps fraternels avec tous ces étudiants et de pouvoir vivre ma foi au quotidien dans cette incroyable aventure qu’est Philanthropos.
Un mot pour Noël ?
Que le Seigneur bénisse vos familles en ce temps de l’Avent, qu’il vous offre le plus précieux des cadeaux : la paix du coeur et le désir de la sainteté !
Philanthropos c’est non seulement les 46 étudiants de l’actuelle promo 13, mais également une trentaine de professeurs, plus de 400 Amis de l’Institut et tout autant d’anciens étudiants. Aujourd’hui, quelques 1000 personnes partagent l’esprit de Philanthropos.

Ainsi, en juillet dernier a eu lieu le premier Philanthro’Peak. Une soixantaine de participants se sont retrouvés à la montagne, pendant trois jours, autour d’un programme construit sur les trois piliers de l’Institut, alliant réflexions (conférences, témoi gnages et partages d’expériences), temps de prière (adoration, confessions, offices) et vie fraternelle (balade, a t e l i e r improvisation, soirée festive au Carnotzet).
Ce fut un magnifique temps de ressourcement, riche en rencontres, la plupart des participants, à l’exception des professeurs, ne se connaissant pas entre eux. En particulier, les témoignages et les différents moments de partage ont permis à chacun de repar tir avec une foi et une fougue renouvelées.
Vu l’engouement suscité par cette première édition, nous vous donnons déjà rendez-vous pour le prochain Philanthro’Peak, qui aura lieu à l’Hospice du Simplon (CH) du 30 juin au 2 juillet 2017. Les inscriptions seront possibles dès mars 2017. Virginie Lugon et Alexandre Machu, Association des Amis de Philanthropos
du 26 au 29 janvier 2017
Cassé, de Rémi de Vos. Mise en scène de Héléna Sadowy.
Un couple de travailleurs malmenés et laissés pour compte organise le faux suicide du mari, en espérant toucher un pactole. Il y a donc de la comédie dans l’air, tirant vers la satire sociale.
La Conversion de Don Juan, de Fabrice Hadjadj. Mise en scène de Siffreine Hadjadj.
Don Juan s’est converti il y a dix ans et il est devenu père carme à Salamanque. Mais voici que de vieilles connaissances, qui sont aussi de ses anciennes victimes encore à vif, resurgissent de son passé et mettent en doute la vérité de son repentir : ne serait-il pas seulement passé de la prédation des corps à celle, plus subtile, des âmes ? Peut-on d’ailleurs bénéficier de la miséricorde alors que le mal que l’on fit jadis continue de faire des ravages ?
Les cercueils de zinc, de Svetlana Alexeïevitch. Mise en scène de Véronique Ebel.
De bouleversants témoignages sur la guerre d’Afghanistan, recueillis par le grand Prix Nobel russe de littérature. « J’ai vu qu’en une seconde il pouvait ne plus rien rester d’un homme, comme s’il n’avait jamais existé. On expédiait un uniforme vide dans un cercueil qu’on les tait de terre étrangère pour faire le poids… (un soldat grenadier). »
Le 5 septembre 2016, l’Institut accueillait sa 13 ème promotion, composée de 46 étudiants
(17 étudiants, 29 étudiantes). Avec une moyenne d’âge de 22 ans, les étudiants viennent de
France (36), de Suisse (7), de Belgique (1), d’Espagne (1) et de Cuba (1).
Retrouvez l’émission « Entre nous soit dit » et des cours mis en ligne sur www.ephilanthropos.org
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