Avec les membres de la promotion de cette année, le nombre des anciens étudiants de l’Institut passera le cap des cinq cents. De quoi nous réjouir et rendre grâce pour tout ce qui a été donné et reçu au cours de ces quatorze années, pour toutes les belles choses qui ont été vécues. De quoi aussi prendre la mesure du potentiel que représente un si grand nombre de jeunes personnes ayant partagé l’expérience Philanthropos. Les anciens se connaissent surtout au sein de leur promotion mais, à l’expérience, ils trouvent aussi spontanément des affinités avec ceux qui les ont précédés ou sui vis. Et ils se mettent à réaliser tout ce qu’un réseau vivant peut apporter à chacun de ses membres, et aussi au service de la société dans laquelle ils vivent. De beaux fruits commencent à apparaître.Le comité de l’Association des amis et des anciens a mis en route plusieurs initiatives. Le week-end Philanthro’peak au Simplon, qui s’est tenu pour
la première fois en juillet 2016, a été renouvelé avec succès cette année. La soirée de lancement de l’année a eu lieu le 17 octobre dernier, simultanément en plusieurs lieux interconnectés (Paris, Lyon, Marseille, Bruxelles, Genève, Lausanne). Grâce au talent et à la générosité de Frédéric (promo IX), un nouveau site a été mis en service. Il a été conçu comme un instrument destiné à faciliter l’interaction entre les membres du réseau. L’accroissement des échanges est un signe très positif de l’intérêt et de l’importance de la démarche.Ces premiers fruits doivent nous encourager à poursuivre l’effort. Continuons à tisser ainsi des liens d’amitié et de solidarité dans l’esprit de Philanthropos.Nicolas Michel, Président de l’Association PhilanthroposAlexandre Machu, Président de l’Association des amis et des anciens
Nicolas Michel, Président de l’Association Philanthropos
Alexandre Machu, Président de l’Association des amis et des anciens
Entretien avec Thayaparan Nagenthiran
Thayaparan, vous êtes le responsable de la cuisine de Philanthropos. Pouvez-vous nous dire d’où vous venez ? Comment vivez-vous votre travail ? Je viens du Sri-Lanka, et avant d’être cuisinier j’ai été agriculteur puis comptable. C’est à Philanthropos, où je suis arrivé en 2010, et dans cette cuisine, que j’ai fait mon apprentissage. J’ai été d’abord second, et je suis désormais responsable de la cuisine. J’aime travailler ici, c’est moins stressant que dans un restaurant et j’ai bien le temps de prévoir des menus variés. Chaque semaine je prévois des menus et, avec mon équipe, nous planifions nos courses et nous servons de 100 à 150 couverts par jour. L’atmosphère ici est spéciale, il y a quelque chose dans les gens ; un sourire, une gentillesse, une attention qui rendent le travail plus beau. Chaque année, je rencontre des jeunes qui sont ouverts. J’apprends à les connaître : ils ne ressemblent à rien d’autre que je vois au dehors. Leur dire au revoir est difficile.Quel est votre plat préféré ? Cuisinez-vous sri-lankais à Philanthropos ? Quand je suis parti de chez moi je ne savais même pas cuire du riz. C’est à travers mon apprentissage ici qu’en revenant chez moi j’ai pu comparer et connaitre la cuisine sri-lankaise que m’a sœur m’a enseigné. Ici j’aime tout faire, mais j’ai une vraie préférence pour les pâtisseries. On me dit que je dois faire attention au piquant ! Comment vivez-vous Noël ? Est-ce que cela change vos gestes en cuisine ? Je suis hindou, et parfois je pense au baptême. La fête de Noël a un sens particulier auquel j’aime m’associer. En cuisine à Philanthropos, cela passe par des toutes petites choses, et l’ambiance change dans les semaines avant cette fête. Les repas sont spéciaux, et je pense à Sœur Priska qui m’a enseigné la tradition des biscuits de Noël.
Au long de notre année à Philanthropos (2016-2017), une inquiétude a commencé à se réveiller dans le cœur de plusieurs d’entre nous : comment mettre au service de l’Eglise et de la société tant de grâces et de dons reçus ? Peu à peu la Providence nous a montré que dans la Nièvre, il y avait une opportunité réelle et nécessaire d’organiser une mission d’évangélisation. Je vous assure, cela nous dépassait complètement depuis le début mais en même temps on voyait que le Seigneur nous demandait engagement, confiance et fidélité. La motivation de l’évêque, la réponse des philanthropotes, l’accueil des soeurs de Corbigny, de la direction du lycée de Nevers, des prêtres et gens des paroisses de Guérigny et Prèmery, le soutien particulier de l’Archiduc Rudolf d’Autriche et de la Fraternité Eucharistein… Petit à petit les choses se sont clarifiées selon les plans du Seigneur.
José María Sánchez-Ventura, membre du trio initiateur du projet
C’est une expérience réjouissante que nous avons vécue dans notre diocèse, avec la venue des étudiants de l’Institut Philanthropos pendant quelques jours. Voilà une belle initiative qui consiste, à l’issue d’une année de formation chrétienne, à aller en mission pour faire partager leur foi en Jésus Christ. Cette année de formation, telle qu’elle m’a été présentée, me donne envie de la proposer à d’autres jeunes, tant elle touche les domaines fondamentaux de notre vie : qu’est-ce qu’un être humain, quel est le message du Christ sur nous-mêmes et sur Dieu ? Qu’est-ce qu’un amour authentiquement humain ? En ces temps où la science permet beaucoup de progrès mais aussi de dérives, quel discernement opérer sur ce qui est véritablement bon et humanisant ? Autant de questions sur lesquelles il est important de travailler, avec notre raison éclairée par la foi. J’ai perçu chez ces jeunes une joie en même temps qu’un sérieux dans leur démarche de catholiques qui s’interrogent sur leur foi et leur vie, leur foi à mettre en œuvre dans leur vie. Enfin, j’ai eu beaucoup de joie à les entendre s’exprimer par le chant, dans un répertoire qui est leur œuvre commune, et formant un groupe choral de belle qualité. Merci à eux tous, je leur souhaite bonne route à la suite du Christ.
Monseigneur Thierry Brac de La Perrière, évêque de Nevers (FR)
LE 4 SEPTEMBRE 2017, L’INSTITUT ACCUEILLAIT SA XIV ÈME PROMOTION, COMPOSÉE DE 45 ÉTUDIANTS (19 GARÇONS ET 26 FILLES). AVEC UNE MOYENNE D’ÂGE DE 23 ANS, LES ÉTUDIANTS VIENNENT DE SUISSE (2), DE BELGIQUE (3), DE SUÈDE (1), DU CANADA (1) ET DE FRANCE (38).
Le réseau des anciens cherche des talents pour se développer et mieux cultiver la fraternité entre promo. En premier lieu, nous cherchons un administrateur pour consolider la structure associative du réseau déjà en place à Lyon en France. Pour animer le réseau, un journaliste/reporter est également recherché. Sa mission consiste à nous montrer les parcours de vie des anciens, selon une thématique à choisir. En Suisse, le réseau a besoin de promoteurs, c’est-à-dire des personnes motivées pour faire connaître l’institut et accroître son rayonnement. Merci de contacter Alexandre Machu alex.machu@gmail.com