Ces deux termes semblent intrinsèquement liés : le handicap serait souffrance et uniquement souffrance et la souffrance serait un handicap ; il ne serait pas de handicap qui n’est pas une souffrance ; le handicap, par nature, serait une total pain.

Mais on trouve, en face de cette opinion, l’exact inverse : le handicap serait une bénédiction parce qu’il serait la marque d’une certaine virginité morale et parce qu’il ouvrirait à un autre monde.

Hors de ces deux positions déterministes, ou plutôt entre ces deux extrêmes, se trouve probablement une position plus nuancée qui ne nierait ni la souffrance présente dans cet état particulier de l’Homme, ni la possibilité d’une approche différente du monde à travers cet état particulier de l’Homme.

Pour comprendre et trouver ce juste milieu, nous nous intéresserons bien sûr au handicap dans sa définition et à l’histoire de celle-ci, au rapport de l’Homme au handicap, à la place de la souffrance dans notre monde actuel, et la place de celui qui souffre ainsi que la figure et la place de celui qui est handicapé (ou porteur de handicap ? Ou en situation de handicap ?).

Ce séminaire sera nourri de nos propres expériences.