Chaque grand philosophe a sa terminologie : apprendre à le lire, c’est à chaque fois apprendre une nouvelle langue. La philosophie a cependant commencé avec ce que certains ont qualifié de « miracle grec ». À ce moment, grâce à Platon et plus spécialement par Aristote, s’élabore une série de notions dont toute la pensée postérieure sera l’héritière, dans la critique aussi bien que dans la fidélité. C’est ce que l’on peut appeler la philosophia perennis, ou philosophie de l’être.

Ce cours a pour but d’introduire à ces notions fondamentales, non seulement d’en donner les définitions, mais de retracer l’expérience, la contemplation des choses, dont elles sont issues : essence et existence, nécessaire et contingent, substance et accidents, acte et puissance, matière, forme, efficience et fin… mais aussi corps et âme, facultés et passions de l’âme, connaissance et appétit, puissances naturelles et puissances rationnelles, opérations transitive et immanente (savoir, agir et faire)…

Sous une apparence de boîte à outils, il s’agit plutôt d’ouvrir à la vie de l’intelligence, dans sa force spéculative, qui ne consiste pas à formater ni à contrôler le réel, mais à le recueillir et le respecter – infiniment.

Bibliographie :

Aristote, Physiques I et II, Métaphysiques Delta et Zêta ; P.-M. Emonet, o.p., Une métaphysique pour les simples et L’âme humaine expliquée aux simples ; Dom J.-B. Porion, Naïvisme ; Pierre Pellegrin, Dictionnaire Aristote ; P.-M. Margelidon, Y. Floucat dir., Dictionnaire de philosophie et de théologie thomistes ; M. Heidegger, Qu’est-ce que la métaphysique ?