Quand ? 16 et 17 avril 2026
Durano Marianne
Ancienne élève de l'ENS, Agrégée de Philosophie
Si les comportements violents ne datent pas d’hier (qu’on relise la mythologie grecque !), la violence comme telle ne devient un concept central de la philosophie politique qu’avec l’avènement de la modernité. Mieux, elle reçoit aujourd’hui une telle extension, qu’elle finit par en perdre ses contours. On parle ainsi, pêle-mêle, de violence « symbolique », « éducative » ou encore « épistémologique », tout en proposant aux salariés et aux parents anxieux des formations en « communication non-violente ». Comment comprendre, alors, ce paradoxe, d’une violence que l’on supporte de moins en moins, tout en la découvrant dans tous les recoins de notre vie sociale ? La violence est-elle intolérable parce qu’omniprésente, ou bien omniprésente car moins tolérée ?
Nous répondrons à cette question à travers l’étude de quelques textes clés de la philosophie politique, des mythes antiques aux subaltern studies, en passant par la philosophie contractualiste classique, ou encore sa critique contemporaine. Nous mettrons surtout notre réflexion au service des débats contemporains, grâce à l’analyse de cas pratiques au sujet desquels les élèves seront invités à débattre. Enfin, nous tenterons d’éprouver les effets de la violence grâce à quelques saynètes improvisées que les élèves pourront présenter à l’issue de la session.