Nous sommes des organismes vivants. Cet énoncé banal peut-il résister à toutes les tentatives, d’inspiration scientifique ou philosophique, qui visent à le ramener à autre chose de plus simple et de plus clair ? Par exemple, nous pourrions bien n’être en réalité qu’une admirable machine régie par des lois physico-chimiques. Ou peut-être un pur esprit, un ange enfermé (provisoirement ?) dans cette machine. Ou l’équivalent d’un ordinateur, fait de matière carbonée plutôt qu’à base de silicium. L’enjeu de ce cours est de prendre au sérieux l’originalité du vivant, depuis ses formes élémentaires jusqu’à l’espèce humaine, de la bactérie au vivant que nous sommes, et peut-être au-delà. Une attention particulière sera accordée aux formes de vie que sont la nutrition, la sexualité et la pensée.

Bibliographie

Aristote, Les Parties des animaux, trad. P. Pellegrin, GF ; G. Canguilhem, La Connaissance de la vie, Vrin ; H. Jonas, The Phenomenon of Life, 1966 (trad. franç. Le Phénomène de la vie, De Boek Université, 2000) ; A. Portmann, La Forme animale, Editions La Bibliothèque, 2013 ; T. Ingold, Marcher avec les dragons, Zones sensibles, 20213 (poche: Points 2018) ; F. Jacob, La Logique du vivant. Une histoire de l’hérédité, Gallimard, 1970.