Auditeur libre

Si les comportements violents ne datent pas d’hier (qu’on relise la mythologie grecque !), la violence comme telle ne devient un concept central de la philosophie politique qu’avec l’avènement de la modernité.

Le mal interroge la fonction de la littérature et de l’art : ceux-ci peuvent-ils s’affranchir complètement de la morale ? Peut-on montrer le mal sans se compromettre avec lui ? La littérature peut-elle exercer une fonction thérapeutique, en aidant le sujet à l’exorciser ?

La technique semble désormais empiéter sur tous les domaines de l’activité humaine. La science est technoscience. La morale se fait gestion des ressources et management. La parole est livrée aux techniques de communication ; l’amour, au Kâma-Sûtra. Il n’est pas même jusqu’à l’évangélisation qui ne soit atteinte : on la conçoit aisément comme la nécessité d’allier Facebook à la Sainte Face, et Twitter à l’Esprit Saint.

Au cours de ses deux millénaires d’histoire, l’Église a traversé de nombreux moments charnières.

Les entités philosophiques mal identifiées qu’on appelle souvent « IA » appellent trois questions.

Ces deux termes semblent intrinsèquement liés : le handicap serait souffrance et uniquement souffrance et la souffrance serait un handicap

Longtemps, les Pères ont été ignorés. Or, ce sont eux qui ont posé les bases de l’exégèse, de la liturgie, de la symbolique sacramentaire, de l’éthique, de la dogmatique… Il est difficile de faire aujourd’hui de la théologie sans prendre en compte leur apport.

Il existe une tension constante et inévitable entre la mécanique de l’économie et le désir de justice, de participation et de durabilité que nous partageons.

Ce module a pour fin de nous faire découvrir ce qu’on appelle la Doctrine sociale de l’Eglise ou l’enseignement social chrétien à la lumière des encycliques et autres actes du Magistère des 120 dernières années et d’expliquer le sens et la portée de ces documents en les situant dans leurs contextes historiques respectifs et en identifiant les difficultés concrètes qui en justifiaient les accents principaux. Pour comprendre les réponses que donne l’Eglise il faut, en effet, avoir une idée précise des questions auxquelles elle se propose de répondre. Les enseignements de l’Eglise forment un ensemble qui constitue une anthropologie d’inspiration chrétienne.

L’expérience du beau est paradoxale. Kant multiplie à ce sujet les énoncés tendus, presque antinomiques : « Est beau ce qui procure un plaisir désintéressé », « ce qui plaît universellement sans concept [c’est-à-dire sans qu’on puisse le démontrer] ». On peut pousser l’ambivalence plus loin en montrant à la fois la force et la fragilité du beau (une musique chérie, longtemps écoutée, finit par causer un étrange dégoût, ou encore une belle femme, qui bouleverse, n’est pourtant pas belle sous tous les angles ni à tous moments, etc.). On doit même reconnaître que la joie que procure une beauté profonde s’accompagne aussi de terreur (Rilke) ou de mélancolie (Baudelaire). Il faut enfin observer, avec Platon, que le beau ici-bas ne se présente jamais que sous la forme d’une épreuve : son appel nous saisit, nous met hors du raisonnable, et nous entraîne soit dans la folie infernale d’une jalouse possession, soit dans la folie divine d’une louange féconde.

La sexualité a toujours été vue comme ayant un enjeu politique. Étant ce par quoi un couple engendre de nouveaux citoyens, l’intimité était assumée par les institutions sociales et politiques.

Ce cours s’attache à préciser les contours de la méthode scientifique en insistant sur sa portée et ses limites. On procèdera à partir de deux lieux emblématiques de la tension supposée entre science, philosophie et foi : Darwin et l’évolution d’une part, l’origine de l’univers et le Big Bang d’autre part.

Bien que le mot « phénoménologie » ait existé dès le 18ème siècle, probablement introduit par J.H. Lambert (1728-1777), il ne fait pas de doute que c’est la pensée d’Edmond Husserl (1859-1938) qui lui a conféré un sens décisivement novateur ; —

Simone Weil (1909-1943), née dans une famille juive agnostique, eut pour premiers maîtres Platon et Descartes. Hantée par l’injustice, elle abandonna son poste de professeur pour travailler en usine. Elle participa à la guerre civile espagnole dans le camp anarchiste. Sa rencontre avec le Christ constitua le moment décisif de son existence. Ses écrits reflètent sa puissance spéculative et sa quête mystique, autant que son intransigeante intégrité.

La Parole de Dieu dévoile le projet du créateur pour l’être humain. Bien avant qu’elle n’aboutisse sur le parchemin, Dieu a prononcé cette parole dans le cœur et la chair de son peuple Israël, des patriarches aux apôtres en passant par les rois et les prophètes, les prêtres et les sages.

Le féminisme traditionnel avance une critique de la nature considérée d’un point de vue moderne et dualiste – que l’on pourrait appeler patriarcal – mais, paradoxalement, au lieu rejeter ce point de vue erroné sur la nature, il prétend rejeter la nature elle-même, et finit par promouvoir un féminisme qui s’oppose à la féminité, et une relation homme/femme qui relève de la rivalité.

Deux évidences dominent la conversation contemporaine sur le travail : que le travail sert essentiellement à gagner de l’argent pour vivre, et qu’une vie sans travail serait assurément plus heureuse, si seulement elle était possible.

Lecture et commentaire des passages essentiels du Catéchisme de l’Église Catholique visant à l’appropriation réfléchie du contenu de la foi.

On sait que Diogène sortait dans les rues d’Athènes en plein jour avec une lanterne ; à ceux qui l’interrogeaient sur ce qu’il faisait ainsi, il déclarait simplement : « Je cherche un homme. » Une autre fois, à son retour des Jeux olympiques, on lui demanda s’il y avait foule : « Oui, dit-il, mais les hommes étaient rares. »

« Je suis la vigne et mon Père est le vigneron. » La Révélation divine, comme toute vraie culture humaine, s’exprime par le langage de l’agriculture. C’est en elle qu’elle puise son répertoire d’images, à travers elle, et sa terre amendée, semée, arrosée, moissonnée, et ses bêtes soignées, nourries, ramenées sur les épaules, qu’elle nous parle de la vie spirituelle. Le grand drame de notre époque – l’un des fondements de sa crise religieuse aussi bien que philosophique – est la perte de l’environnement agraire au profit du réseau numérique.

« Que dois-je faire ? » Cette question kantienne a longtemps fixé le programme de toute réflexion philosophique sur la morale.

Nous sommes des organismes vivants. Cet énoncé banal peut-il résister à toutes les tentatives, d’inspiration scientifique ou philosophique, qui visent à le ramener à autre chose de plus simple et de plus clair ?

Il n’est pas facile de savoir si notre époque est trop, ou trop peu, politique.

Il est un interdit assez central dans la loi mosaïque, celui du mariage des Israélites avec des non juifs. Or Moïse lui-même semble contrevenir à la Loi qu’il a édictée, du fait qu’il a épousé Séphora, une Madianite, alors que Madian est de surcroît l’une des nations « ennemies » d’Israël.

Ce cours poursuit un triple but :

1. Montrer l’urgence de la métaphysique dans la situation culturelle d’aujourd’hui
2. Comprendre les concepts indispensables à une analyse philosophique qui ne se limite pas à une simple description
3. Se familiariser avec les concepts de la philosophie, grâce à la fréquentation de textes fondateurs